Afrique, Canada et corruption

Source: Lalatiana Pitchboule: Madagoravox
Ici chez nous (au Canada), chaque province est gérée de façon autonome. Il y a un premier ministre, un cabinet, un parlement provincial et des députés.

Hier soir aux nouvelles, j'apprends qu'un important entrepreneur en construction était devenu "proche" de la vice-première ministre du Québec d'alors, Nathalie Normandeau - qui a démissionné l'automne dernier. Lino Zambito lui aurait envoyé des fleurs pour son anniversaire, des billets de spectacle et aurait organisé des soirées-bénéfice pour son parti, soirées permettant de récolter des centaines de milliers de dollars et durant lesquelles des stratagèmes étaient utilisés pour contourner la loi sur la limite d'argent qu'un particulier peut donner à un parti (3.000$). Lino Zambito croit ainsi faire du "développement des affaires" car son entreprise, Infrabec, reçoit des contrats publics et être proche de la ministre représente un atout certain. À la Commission Charbonneau qui siège actuellement, Zambito témoigne et éclabousse le Parti libéral du Québec et partout, on crie à la corruption du pouvoir public au Québec.

En quoi, cependant, cette corruption est-elle différente de celle décriée et condamnée tant de fois dans mon Afrique chérie? En 2011, Transparency International note que le Botswana et le Rwanda sont les seuls pays africains qui figurent parmi les 50 pays les moins corrompus du monde. Le problème en Afrique semble plutôt structurel: «le népotisme, les pots-de-vin et le clientélisme étaient si profondément ancrés dans la vie quotidienne que même les lois anti-corruption existantes n’avaient que peu d’effet» explique l'ONG.

Mais quelle qu'en soit la cause, le mal est le même. La place du Canada changera t-elle dans leur prochain classement?

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