«Nous ne sommes plus disposés à financer vos guerres»

Durant une conférence présentée lors d'un congrès consacré au thème «Souveraineté du peuple ou impérialisme – Qu’est-ce que la démocratie authentique?» (4–6 septembre 2009, Feldkirch/Vorarlberg) Jochen Scholz discute du fait que "La Chine demande l’abandon du dollar comme monnaie de référence", de la fragilité de l'économie américaine et de la réaction de l'europe, et élabore sur le concept de l'atlantisme.

"Le monde refuse de suivre les Etats qui se sont autoproclamés leaders

Le monde extérieur aux 950 millions d’habitants de l’«Occident»21 s’est réveillé. Il n’accepte plus une division durable de l’économie mondiale entre riches et pauvres, entre profiteurs et mendiants, ces derniers devant continuer à mettre leurs ressources à la disposition du style de vie luxueux des Etats qui se sont proclamés leaders et à leur obéir. La nou­velle assurance des 5,8 milliards d’habitants des pays émergents ou en développement se manifeste également en Afrique. L’Union africaine, forte de ses 53 membres, refuse la collaboration avec la Cour pénale internationale dans le cas du mandat d’arrêt lancé contre le Président du Sud-Soudan. Plus de 40 Etats africains préfèrent collaborer avec la Chine parce qu’elle ne leur impose pas les «conditionnalités»22 déshonorantes que le FMI impose à ses emprunteurs au profit du capital financier occidental. Le fait que la Bundeszentrale für politische Bildung organise un débat public dans le cadre d’un cycle de conférences sur la Chine intitulé «L’engagement de la Chine en Afrique: une relation immorale»23 montre l’orgueil de la pensée occidentale, orgueil qui s’est développé en 450 ans d’oppression coloniale et 250 ans d’exploitation capitaliste. L’orgueil précède la chute, dit un proverbe. La vie punit celui qui arrive trop tard, a déclaré le dernier Secrétaire général du Parti communiste d’Union soviétique."

Ce paragraphe est suivi d'un paragraphe sur "l'arrogance jusqu'au bout" des États Unis: "Paul Craig Roberts, ministre des Finances adjoint sous le Président Reagan et ancien chroniqueur du Wall Street Journal, a posé récemment, à propos de son pays, la question suivante: «Quelle économie? Il ne reste plus rien qui puisse s’améliorer. En raison des délocalisations outremer et de l’idéologie du libre échange, la production écono­mique américaine n’existe plus.»28 Sur la politique économique pratiquée jusqu’ici par les gouvernements Bush et Obama, il est impitoyable: «Aucune des mesures prises n’est de nature à résoudre les vrais problèmes.» Et à propos des déficits: «Il n’existe qu’un moyen de les financer: imprimer de la monnaie.»"

Je vous invite à le lire: http://www.horizons-et-debats.ch/index.php?id=2090

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