Che, hombre...

Je vous invite à voir l'édition "sur la route" de "Che: The Argentine" et de "Che: Guerrilla", un dyptique de deux campagnes militaires menées par Ernesto "Che" Guevara. Ces deux films d'une durée totale de plus de quatre heures, offrent une description de la révolution castriste à Cuba, telle que jamais vue auparavant. Benicio del Toro joue très bien le rôle de Guevara. Les journaux de ce dernier, "Reminiscences of the Cuban Revolutionary War" et "Bolivian Diary" servent de base à la description de sa transofrmation en vrai "révolutionnaire". L'humanisme de Guevara, son intégrité et son courage sont aussi frappant que son humilité (socialisme égalitaire).

Il a commis des erreurs; il l'a reconnu. Cependant, il est constamment -et jusqu'aux derniers instants de sa vie- resté fidèle au rêve de voir les populations paysannes avoir accès à l'éducation, à la santé et aux services de base qui leurs sont dénigrés par des dictateurs et leurs armées, aux soldes de "puissances impérialistes." Il souligne par exemple, durant son passage à New York en 1964, que "le rêve américain" et la liberté que les américains croient avoir ne sont que des leurres. Il existe, selon Guevarra, des forces invisibles qui limitent ces libertés et dont les peuples n'ont pas conscience.

Guevara a voulu "exporter" la révolution cubaine au Congo et en Bolivie. Il a manqué de tenir compte de facteur exogènes qui en ont fait le succès: l'engagement des paysans, l'existence de partis politiques opposés, comme lui, au pouvoir et la perception, partout, qu'il était un "étranger". Il aurait dû laisser à chacun des peuples qu'il a voulu aider, le temps de s'approprier ces guerres, de choisir ses batailles et d'affûter ses armes. Tout est allé trop vite à la fin.

À travers ses brèves années de lutte, il faut néammoins reconnaître qu'il laisse un legs immortel. Comme il le dit juste avant de mourir, en réponse au soldat effrayé chargé de l'abattre et qui lui demande de s'agenouiller: "plutôt mourir debout que vivre à genoux!"

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